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un lauréat

LAURÉAT National | 2002

Catégorie Création

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EUROLINE

Luis ALONSO Y MURIEL

Prix

Parrainé par Ministère de la Ville 

  • Projet suivi par DEFi jeunes
  • Région Ile-de-France
  • Activité | Entreprise de monétique (matériel de détection de faux billets et de documents falsifiés)
  • www.euroline-detection.com

LE PROJET

Luis Alonso y Muriel, 34 ans, est originaire du quartier de Fontbarlettes à Valence. Dans leur traque aux faux billets, le ministère de l’Intérieur ou Interpole le suivent de près. Pas malfrat pour deux sous mais Pdg incontournable avec EUROLINE, une entreprise de traitement monétique spécialisée dans le matériel de détection de faux billets et de documents falsifiés.

 

AU BONHEUR DU FAUX MONNAYAGE
Costard-cravate, il dégaine la mallette. Et déballe l’arsenal : table lumineuse, détecteur UV ou par infrarouge, loupe éclairante, compte-fils… Le faux monnayage fait son business. Pas du côté des “bandits”, mais au trousse des faux billets, passeports ou tout autre document officiel falsifié. Depuis 1995, la création d’EUROLINE, une société spécialisée dans le matériel de détection de faux St-Exupéry ou Pierre et Marie Curie, Luis Alonzo y Muriel s’introduit à Interpole et entrevoit le monde sulfureux des agents secrets en équipant les services de sécurité de l’Autorité palestinienne.
Aujourd’hui, ils sont cinq salariés et une dizaine de VRP, affichent un chiffre d’affaires de 762 245 € et totalisent plus de 10 000 clients : du Stade de France à Galec, le groupement d’achat Leclerc, en passant par la Fnac, Toys’R’Us, Thomas Cook, les musées de la ville de Paris, la Banque de France, la gendarmerie nationale, le ministère de l’Intérieur…

RATTRAPER SON RÊVE DE GAMIN

Une réussite avec le seul bac en poche après une enfance dans un deux pièces à sept, dans le quartier de Fontbarlettes à Valence : “Avec un père ouvrier et une mère au foyer, c’est le bac et on travaille ”. Alors il part, chez un armurier d’abord, à l’Alpe d’Huez ensuite, avec ses deux vélos pour rattraper son rêve de gamin sur les traces de l’étape mythique du Tour de France. Là-haut, il enchaîne les saisons dans la vente d’articles de sport, puis redescend sur Valence pour finir sa course dans une droguerie. Mais revanchard, il monte sur Paris et serre les dents dans un hôtel miteux de Pigalle : un an et demi de labeur entre petits et plus grands jobs comme responsable d’une boutique Sony. Retour au bercail, tourisme à Naples et soudain le déclic : alors que Valence est submergée par de faux Pascal, la ville italienne, elle, riposte avec des détecteurs de faux billets. Il en achète trois, fait des essais sur les billets français et change la tête de lecture avec l’aide d’un copain et d’un prof.

 

SANS PEUR DE RAMER

La machine mise au point, Luis part à l’assaut des banquiers. Qui le snobent. Sans argent, sans considération et sans locaux, il se lance pourtant. Sans peur de ramer, encore. Son ordinateur et sa mallette sous le bras, il entreprend du porte-à-porte auprès des commerçants, et pas démonté pour deux sous, flaire les niches délaissées par les grands : l’ACCRE (l’aide à la création d’entreprise) et Défi Jeunes. Avec la première, il obtient 4 878€ et la même somme en chèque conseils. Avec la seconde, 7 622 €, puis 3 049 € supplémentaires en décrochant la mention « lauréat national ».
Quelques mois plus tard, Luis déniche La Fondation 3 Suisses. Mais toujours sans un sou pour monter à Paris et soutenir son dossier, il va frapper à la porte du député-maire de Valence qui lui paye deux tickets aller-retour pour la capitale. Lauréat là encore, la Fondation lui offre des locaux et le téléphone. Suivra le prix du jeune entrepreneur européen avec une pub gratuite dans les pages jaunes.
Quant à la conquête des clients, il s’arme d’une quinzaine de stagiaires. Vise la région Rhône Alpes et PACA en s’installant en zone franche à Valence, puis étend ses tentacules sur Paris. Pour négocier avec les Ministères et autres mastodontes, il bluffe, se présente comme un agent commercial du service clientèle par peur de ne pas paraître assez sérieux pour ces tempes grisonnantes. Patron à 26 ans ; un bel avenir à 34 ans avec un nouveau marché. Immense celui-ci, au-delà des frontières. Avec l’euro, les polices européennes n’ont pas fini de courir après lui.

 

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