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un lauréat

LAURÉAT National | 2002

Catégorie Création

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TIBI Michael, designer

Michael TIBI

Prix

Parrainé par Ministère de la Ville 

  • Projet suivi par DEFi jeunes
  • Région Ile-de-France
  • Activité | Designer

LE PROJET

Michaël Tibi, 27 ans, est originaire de Pantin (93). Il dessine une lampe, elle lui exhausse ses rêves. Designer qui accède à la reconnaissance et touche du doigt le conte de fée.

 

LE FABULEUX DESTIN DE MICHAEL

La lampe magique, ce n’est pas seulement l’affaire d’Aladin. Et le conte de fée, pas uniquement réservé au cinéma. Il était une fois, donc, un jeune créateur du “ neuf trois ” qui transforma une bouteille en veilleuse : un boîtier de pile et un tube à essai dans une bouteille avec un bouchon que l’on visse et dévisse pour allumer et éteindre la lumière. À des lieux d’ici, le Prince de Monaco entendit parler de cette invention. Il ordonna à son fou, Lagerfeld qui orchestre cette année-là le Bal de la Rose, de lui ramener ce jeune designer : il veut cette lampe sur chacune de ses tables. Le temps d’une nuit, Michaël côtoie princes et princesses, partageant les petits fours avec Elle Macpherson, Karen Mulder, Aretha Franklin ou encore Line Renaud.

 

BONHEUR ET COUP BAS

On retrouvera ses lampes lors de l’inauguration de LVMH à New York ou encore dans la très courue exposition de l’Agence pour la promotion de la création industrielle (APCI), L’Observateur du design, entre la nouvelle 206 CC et la chaise en plexi de Philippe Starck – “vraiment pas belle et pas confortable ”. Les coups bas restent une composante des contes de fée, même s’il voue une admiration sans borne pour le maître devenu “ le Bernard Tapie du design ” et ses créations des années 80. Les méchantes fées ne l’ont d’ailleurs pas tout le temps épargné: son distributeur déposera le bilan, le lestant de près de 3 049 €, et sa production de veilleuse qu’il lancera en Chine sera avortée, les chinois lui sucrant au passage son acompte de 1 219 €. Face au pas de bol, lui, parle d’“ apprentissage ”. Le chemin initiatique encore long avant la création de sa SARL. Deux ans de petits jobs à sauter d’un toit à un autre comme antenniste ou dans le magasin de télé-vidéo-hifi de son oncle avant de se lancer comme indépendant, en attendant “la marche suivante, l’entreprise. J’ai toujours voulu être mon propre patron pour pouvoir dessiner sans les contraintes du cahier des charges d’une agence ”.

Indépendant, donc, dans un cabinet d’architecte. Les journées dans les images de synthèse, ses soirées et week-ends dans le détournement d’objets : il récupère une gaine EDF et en fait un luminaire, une palette de manutention pour une table basse, un pot de peinture pour un tabouret – Les magasins Celio et Etam lui en commandent à chaque ouverture de magasin. Puis avant, entre, pendant, après, “ de l’auto-formation en continu ”. Ses livres de chevet du moment : 3DSMAX et Photoshop. Il a passé l’âge des contes de fée. Enfin, c’est ce qu’il tente de faire croire.